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Le temps des balades automnales est venu et pour fêter le passage de l’automne, nous avons eu envie de savoir ce qui se passait dans la nature.
Nous avons posé la question à des amoureux de la nature et aussi de leur territoire : Christian Doucelin et Christian Vigneron.
Embarquez avec nous pour une balade automnale sur les sites emblématiques de la Porte Océane du Limousin!
Christian Doucelin est naturaliste amateur. Il est notamment membre de la ligue de protection des oiseaux.
2 Platanes d'envergure exceptionnelle, de l'ordre de 40m, ont pu être plantés un peu avant la Révolution de 1789 .
4 Ifs auxquels on attribue 400 ans, voir 500, sont assurément encore plus vieux que les platanes . Tous 4 sont des mâles et ne donnent donc pas de fruits . L'If est en effet une plante dioïque : les pieds sont mâles ou femelles . Attention : toutes les parties de l'if sont terriblement toxiques .
En automne (et en hiver), dans cette ambiance fraîche et sombre, on a toutes les chances d'entendre le Troglodyte mignon, petit oiseau “traîne-buisson” souvent nommé à tort roitelet, à la queue courte et relevée . Le vrai Roitelet, en l'espèce le Roitelet à triple bandeau, s'héberge à la cime des ifs, invisible la plupart du temps, mais trahi par ses cris suraigus : sississississi...,
En cette morte saison, un oiseau bien familier, le rouge-gorge, est une des rares espèces à émettre un véritable chant . Autre particularité, chez cette espèce,même les femelles s'y mettent . Il faut dire qu'en cette saison, les individus ne se supportent pas, se volent éventuellement dans les plumes pour défendre un territoire et ses ressources alimentaires . Le chant des oiseaux n'a rien à voir avec la gaieté . C'est au contraire une forme d'avertissement à ne pas empiéter sur le terrain défendu.
Le chêne de Bramefan est un chêne rouvre ou chêne sessile qui s'est développé dans un endroit initialement dégagé, en pleine lumière, comme en atteste son port étalé de belle envergure . C'est un monument naturel à préserver en considération de sa taille, de son âge (il a pu connaître le règne de Louis XIV ) mais aussi de son espèce : essence des massifs forestiers, il est plus rare comme arbre isolé que le chêne pédonculé, l'autre espèce de la région, plus avide de lumière, commune le long de nos routes et chemins .
“En automne, examinez les fentes d'écorce de cet ancêtre : vous y trouverez peut-être des glands coincés par une Sittelle torchepot pour les décortiquer à son aise. Tombés sous leur géniteur, les glands n'ont aucune chance de se développer à son ombre. Il leur faut absolument s'éloigner pour vivre leur vie. Certains y parviennent en galopant, d'autres en s'envolant. L'écureuil, ainsi que le Geai des chênes, qui porte bien son nom, assurent le service avant d'enfouir leur prise dans une cachette qui leur servira de garde-manger pour l'hiver. Prévoyants mais un peu étourdis, nos deux amis oublient une partie de leurs colis, et c'est ainsi que les chênes voyagent . Quant aux fruits qui n'ont pas trouvé de moyen de transport, ils ont peu de chances d'échapper à la gloutonnerie des sangliers qui viennent à la glandée à nuit tombée . En journée, c'est au tour du Pigeon ramier ( la palombe pour les Limousins ) d'aller se servir.
Christian Vigneron est apiculteur à la retraite . Il a contribué à la création du rucher municipal de Javerdat et à la création du sentier pédagogique qui se trouve sur le même site . Il est également un membre actif de l'association l'arbre et l'abeille de Javerdat.
L’association" l'arbre et l'abeille" développe plusieurs activités autour de l’apiculture et de la nature :
La saison apicole s’achève peu à peu, la récolte a été effectuée et l’apiculteur a pris soin de laisser un maximum de réserve aux abeilles. Cette précaution est essentielle car de ces réserves en miel et en pollen dépend la vie de la colonie durant l’automne et l’hiver.
La reine a réduit son activité de ponte, ponte qui va donner naissance aux abeilles d’hiver qui sont différentes de leurs sœurs d’été car appelées à vivre plusieurs mois pour permettre la vie de la colonie.
En cette période les abeilles vont collecter les derniers pollen et nectar sur les astères mais le plus souvent sur le lierre qui constitue la dernière floraison dans notre région. Les promeneurs sont souvent surpris de découvrir et d’entendre l’activité des abeilles dans le lierre… Affaire à suivre!
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